Caravane de la paix « Djama Béog Néré » : le CCIB prône les voies de la paix en sillonnant les villes de Kaya, Ziniaré et Ouagadougou
Le Centre culturel islamique du Burkina pour le dialogue et le vivre ensemble (CCIB) a effectué une tournée à travers une caravane de la paix intitulée « Djama Béog Néré ». C’était les 29, 30 et 31 mai 2025 dans les localités de Kaya, Ziniaré et Ouagadougou. Ce sont des messages de paix, de fraternité, de cohésion sociale, en un mot, de vivre ensemble qui ont été promus.
Dans le cadre de son projet Djama Béog Néré, la promotion d’un avenir radieux pour tous, le Centre culturel islamique du Burkina pour le dialogue et le vivre ensemble (CCIB), avec à sa tête le Coordonnateur Imam Alidou ILBOUDO, a initié une caravane pour la paix dénommée Djama Béog Néré sous le thème « La culture au service de la paix ». Ceci constitue un appui à la résilience des populations par la consolidation de la paix, la tolérance mutuelle, le renforcement du vivre ensemble et de la cohésion sociale à travers les valeurs religieuses et endogènes.
Comme depuis un moment des propos de certains leaders religieux tendent à mettre à rude épreuve le vivre ensemble, il était de bon ton, pour ainsi dire, de réunir les religieux et coutumiers pour promouvoir la paix, clame le coordonnateur du CCIB. Alors, quoi de plus normal que de passer par l’art, la musique adoucissant les mœurs pour véhiculer des messages de fraternité, de cohésion sociale et de vivre ensemble.
La culture étant ce qui nous reste lorsque nous avons tout perdu, le CCIB a saisi la part belle à travers sa caravane pour arrimer culture et religion, « deux concepts qui s’opposeraient dans l’entendement commun alors qu’au-delà du dogme que chacun véhicule, il y a les valeurs partagées qui sont communes comme l’acceptation de l’autre, le pardon, l’hospitalité, l’accueil, le vivre-ensemble, la cohésion sociale qui sont autant dans notre tradition, dans notre culture que dans la religion musulmane » laisse entendre Imam Alidou ILBOUDO.

Pour sa part, Monsieur Moussa BAMBARA, Directeur Exécutif de l’Union des Religieux et Coutumiers pour la Santé et le Développement (URCB/SD), relate : « Nous sommes dans un pays où souvent il y a quelques voix minoritaires qui occupent le champ d’action médiatique et on pense que c’est leur voix qui est majoritaire. Pourtant, la majorité des musulmans ou des leaders sont porteurs de voix de paix et pour nous il est important d’amplifier les voix de paix. »

Créer une synergie, un dialogue interreligieux et intergénérationnel, c’est ce que l’URCB/SD se donne pour ambition de réaliser si fait que la structure n’a pas hésité à accompagner les promoteurs de la caravane achève-t-il de dire.
Quant à sa Majesté Sanmatenga Naaba Koom, lui, a relevé que « ce sont les religions traditionnelles qui ont bâti ce beau pays qu’est le Burkina Faso avant que les religions révélées ne gagnent du terrain et ne fassent leur apport ». Pour ainsi dire que « si chacun de nous faisait l’effort d’accorder ne serait-ce qu’un peu de pardon à son prochain, notre vivre ensemble en serait amplement amélioré » foi de sa Majesté.

Si l’honneur a été donc donné à la ville de Kaya de procéder à l’ouverture officielle de la caravane Djama Béog Néré pour la paix, le clap de la fin, lui, a été réservé à la ville de Ouagadougou notamment le quartier de Djikôfè, de refermer les rideaux dans la nuit du samedi 31 mai 2025. C’est avec une note de satisfaction que le CCIB entend sillonner d’autres horizon les jours à venir.
La culture, un levier pour la cohésion sociale

La cuture, ce vecteur, qui transcende tous les temps et demeure les zones de repère pour chaque peuple, a toujours été convoqué pour rétablir les tords lorsque quelque chose venait à manquer dans les relations humaines.
C’est ainsi que le CCIB a saisi l’opportunité dans la mise en œuvre du projet Djama Béog Néré pour produire des artistes comédiens et musiciens sur divers thèmes dont le patriotisme, la cohésion sociale, la paix, l’éduction, l’autonomisation des femmes, l’utilisation responsable des réseaux sociaux entre autres afin de converger dans une synergie d’action sur les voies de consolidation de la paix. La présente caravane se prête donc comme une aubaine pour présenter le chef-d’œuvre de ces ambassadeurs de la paix, ces acteurs du monde de la culture. Une pléiade d’artistes dont la diva Amity Meria, Dr Abdallah, Dabross Non loti zeun, Salif Widga, Ahmed Smani, El-Présidenté, l’Orchestre des Forces armées ont joué leur part belle tout au long de la tournée.

Pour mémoire, Djama Béog Néré est un projet qui vise la promotion des valeurs de paix et de la cohésion sociale mis en œuvre par plusieurs associations islamiques dont le CCIB grâce au financement de l’URCB/SD. Le CCIB a la charge d’œuvrer à la promotion de voies/voix pacifiques à travers le discours des leaders religieux musulmans dans la communauté des musulmans subdivisée en une campagne média et une promotion de la Culture par la musique et les théâtres.
Dans son volet Culture, le CCIB, en collaboration avec des artistes musiciens et des artistes comédiens du théâtre, a initié des sketches et des chansons pour participer à la sensibilisation des populations et contribuer au changement social et comportemental à travers le renforcement du vivre ensemble et de la cohésion sociale.
