Forum des Acteurs de la Paix : Clap de fin des travaux
Le Centre culturel islamique du Burkina pour le Dialogue et le Vivre ensemble (CCIB), à travers son projet « Djama Béog Néré, un avenir radieux pour tous !», a réussi son pari du Forum des Acteurs de la Paix. Une initiative dont le but était de contribuer à la promotion des initiatives individuelles et collectives en faveur de la paix, du vivre-ensemble et de la résilience des communautés à travers un forum inclusif d’échanges et d’expression culturelle.
Placé sous le thème « Ensemble pour la paix, acteurs et initiatives pour la résilience communautaire au Burkina Faso », cette rencontre, qui a réuni environ deux cents personnes du monde communautaire, institutionnel, éducatif, sécuritaire, sportif, culturel, gouvernemental, religieux et coutumier, a refermé ses portes dans la matinée du vendredi 26 septembre 2025. Durant trois jours, cette initiative a servi de cadre pour étayer les liens entre la culture et la religion à travers des communications, des témoignages, une soirée culturelle ; des leviers qui peuvent être actionner en faveur de la paix, de la cohésion sociale pour un Burkina Faso plus fort et résilient.
C’est pourquoi, à en croire les organisateurs, il était de bon ton, de mettre en lumière et de valoriser les acteurs terrain qui œuvrent en faveur de la paix, de la cohésion sociale et de favoriser le partage d’expériences inspirantes issues d’initiatives locales promouvant la cohésion sociale, ainsi que de défendre les droits des femmes et des jeunes dans les processus de paix, de réconciliation.
Pour le Coordonnateur du CCIB, Imam Alidou ILBOUDO, la clôture ce forum ne saurait constituer une cessation des actions mais plutôt une pause. Car indique-t-il : « Nous ne nous quittons pas parce que le travail est fini, mais c’est maintenant qu’il va commencer. Il nous faut casser les barrières pour annuler les stigmates, les stéréotypes, les a priori et les préjugés que nous avons construits entre nous et qui sont des barrières. Nous sommes des humains, des Burkinabè, des citoyens et cela doit suffire pour nous unir ».

C’est ainsi que plusieurs recommandations ont été formulées par les participants-tes (sont assorties) au cours de ce forum au nombre duquel : la formation et la sensibilisation au devoir d’aligner les discours sur les idéaux de paix, de tolérance et de civisme ; la création d’initiatives s’appuyant sur les principes religieux prônant la tolérance et le respect de la dignité humaine afin de renforcer davantage la cohésion sociale et la paix au Burkina Faso.
D’autres recommandations ont porté sur la capitalisation des pratiques endogènes pertinentes et efficaces afin d’assurer leur pérennité et leur réplicabilité, de même que la promotion d’espaces de dialogue au sein des communautés ; l’organisation de journées communautaires et de festivals d’arts religieux.
En somme, les participants au Forum des Acteurs de la Paix, sous le sceau de conviction, ont formulé comme message commun : « La paix ne se décrète pas. Elle se construit, se nourrit et se protège par une volonté commune en adéquation avec les valeurs endogènes. La paix n’a pas de prix, sans paix pas de sécurité, ni avenir pour nos enfants ».

Représentant El Hadj Moussa BAMBARA, Directeur Exécutif de l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina pour la promotion de la Santé et du Développement (URCB/SD), Issaka SAWADOGO, Chargé de programme, a félicité le CCIB pour la tenue de ce forum et a invité les participants à porter, autour d’eux, des discours de paix et à sensibiliser la population en faveur de la cohésion sociale. Car dit-il, la culture de la paix contribue à maintenir la cohésion sociale. « Je voudrais vous demander de continuer le combat et de sensibiliser la population sur la paix et la cohésion sociale », s’est-il exprimé.
Une soirée culturelle en faveur de la paix !

En prélude à la clôture, le Forum a, par ailleurs, été auréolé par la tenue d’une soirée culturelle qui a intervenu dans la nuit du jeudi 25 septembre 2025. Ce fut l’occasion pour les leaders religieux et coutumiers de livrer des messages de paix et de tolérance et ce, pour magnifier avec l’ensemble des participants les valeurs inestimables de la culture de notre pays.
A l’en croire, « C’est un message dont nous, les chefs coutumiers, ont pour devoir et obligation de prôner auprès des populations », a confié le Chef coutumier Dagnoen Naaba. C’est pourquoi, il a salué l’initiative et a invité les promoteurs à récidiver dans ces genres d’activité afin de contribuer à la sensibilisation de la population et à leur faire entendre les voix de paix.
L’Imam Alidou ILBOUDO, Coordonnateur du CCIB et promoteur de l’événement, s’est réjouit de la communion des artistes conviés avec la population.
Se sont produits sur scène, des artistes engagés si bien du monde musical que de celui musulman tels que Abdoul Razak KONATE connu sous le pseudonyme de Black 5, Ahmed Smani, David Solo, Alassane Zorgho et du monde musulman dont Zeid Abidine, Tonton ZOMBRA, la cellule de Watinooma.