Djama Béog Néré, le CCIB aborde la scolarisation et le maintien des filles à l’école avec Madame Hadja Azèta DINGA/OUEDRAOGO
L’éducation est une valeur fondamentale en islam autant pour les hommes que pour les femmes. Pourtant, des obstacles contemporains freinent la scolarisation des filles. Ce paradoxe ramène à cette question essentielle : l’islam encourage-t-il réellement l’éducation des filles ?
Le Centre culturel islamique du Burkina pour le Dialogue et le Vivre ensemble (CCIB) revient sur la thématique de « La scolarisation et maintien des filles à l’école » dans son émission Djama Béog Néré, un avenir radieux pour tous avec Madame Hadja Azèta DINGA OUEDRAOGO, invitée du présent numéro.
Pour Madame DINGA, la réponse est sans équivoque car le Prophète Muhammad (sur lui le salut d’Allah) a dit : « La recherche du savoir est une obligation pour tout musulman et toute musulmane. » Cette injonction se veut universelle et donc inclut explicitement les femmes. L’histoire islamique regorge de figures féminines qui ont marqué le monde du savoir. Cet état de fait se lit aisément dans la biographie de Aïcha, la mère des croyantes (que Dieu soit satisfaite) qui est devenue une référence en jurisprudence, médecine et poésie.
Malheureusement, la scolarisation des filles constitue toujours un défi à relever pour les communautés, en particulier celle musulmane poursuit Madame DINGA. Une multitude de raisons sont invoquées pour justifier leur absence à l’école dont entre autres des :
- Facteurs culturels : Mariage précoce, stéréotypes de genre, pressions sociales.
- Facteurs économiques : Pauvreté, coût de la scolarité, travail domestique.
- Facteurs sécuritaires : Conflits armés, terrorisme, attaques contre les écoles.
Mais aucun de ces obstacles ne trouve de justification dans les textes religieux. Ils relèvent de pratiques sociales, voire une compréhension erronée des prescriptions islamiques, fait-elle remarquer.
L’islam comme moteur de changement
L’islam ne constitue en aucun cas un frein à la scolarisation des filles. Bien au contraire, il en fait une obligation spirituelle, sociale et morale. L’éducation des filles n’est donc pas une faveur à leur accorder mais plutôt une injonction religieuse, une nécessité sociale, et un investissement pour l’avenir. En islam, chaque fille a le droit d’apprendre, de s’épanouir et de contribuer au développement de la société. La maintenir à l’école, c’est honorer les valeurs de justice, de dignité et de progrès que prône la foi musulmane. C’est aussi préparer une génération de femmes instruites, capables de contribuer pleinement dans la société, conclut Madame DINGA, invitée du présent numéro.
Trouvez l’intégralité de l’émission avec Madame Hadja Azèta DINGA OUEDRAOGO : https://youtu.be/F8yl6ahtbyY?si=b4uYmiZOls5UEEjD