Le vendredi 31 janvier 2025, le Centre culturel islamique du Burkina pour le Dialogue et le Vivre ensemble (CCIB) était à SAMI Hôtel au côté de ses partenaires de mise en œuvre du projet Djama Béog-Néré pour la revue annuelle des activités dudit projet. Cette rencontre avait pour objectif déchanger sur les bilans annuels de chaque structure de mise en œuvre afin d’évaluer le niveau d’atteinte des indicateurs, discuter sur les difficultés ayant entravé la mise en œuvre ainsi que les mesures de mitigation, et surtout de se projeter sur les défis de l’année 2025. Ainsi tour à tour, CCIB, CERFI, ITIHAD ISLAMI et IQRA ont exposé leurs résultats, mettant en lumière les acquis ainsi que les défis pour 2025. Le CCIB, malgré un retard constaté dans l’acquisition des fonds pour le démarrage des activités a réalisé un taux d’exécution physique de 95,50% et un taux d’exécution financière de 92%, chose qui témoigne des performances de la structure.

Une photo des participants à l’atelier

Étaient également présents à cet atelier, des représentants du Ministère en charge de la Justice et des Droits Humains et du Ministère en charge de l’Action Humanitaire. Chaque représentant, au nom de sa hiérarchie, a salué la pertinence de l’initiative et des activités mises en œuvre, et a montré la disponibilité de son institution à accompagner le projet. Ils ont par ailleurs souligné la nécessité d’aligner les actions aux nouvelles priorités définies par les autorités, qui se penchent beaucoup plus sur la formation professionnelle et la datation de matériels d’autonomisation économique au profit des personnes désœuvrés.

Photo de famille des participants

Les partenaires de mise en œuvre à savoir le CCIB, le CERFI, l’association Iqra et Itihad Islami ont félicité et ont encouragé le partenaire technique et financier à savoir l’Union des religieux et coutumiers du Burkina pour la Santé et le Développement (URCB/SD) dans la poursuite de telles rencontres pour renforcer la transparence et la redevabilité des interventions au bénéfice des populations.

On retient que cette première année du projet a été une année d’installation du projet par l’élaboration d’outils, de documents d’orientation et la mobilisation et le renforcement de capacité des acteurs.

Cet atelier a été un moment d’échanges constructifs, renforçant les engagements communs pour une action plus coordonnée et impactante !

La promotion de la culture dans sa diversité

Le projet Djama Béog Néré est une intervention axée sur la promotion de la cohésion sociale et le vivre ensemble dont l’objectif est de contribuer à promouvoir la   paix, la cohésion sociale et la résilience des populations exposées à travers la promotion des valeurs de dialogue et connaissance mutuelle et à l’autonomisation de la femme. Cette initiative est du CCIB et de ses pairs (CERFI, IQRA, Ittihad islamia) sous le lead de l’URCB/SD et se veut être un moteur de résilience des populations au regard des crises sociales auxquelles est confronté le Burkina Faso.

Le projet se décline en quatre axes majeurs dont :

• La promotion de voies/voix pacifiques à travers le discours des leaders religieux musulmans dans la communauté des musulmans subdivisée en une campagne média et promotion de la Culture à travers Musique et théâtres
• Des activités de plaidoyer, de formation et de sensibilisation des leaders religieux et des jeûnes sur l’extrémisme violent et la cohésion sociale ;
• L’autonomisation des femmes et amélioration de la qualité de l’éducation des apprenants des écoles coraniques ;
• L’organisation de cadres de dialogues interreligieux.

L’intervention du CCIB dans ce projet s’articule autour du premier axe et concerne essentiellement la réalisation d’une campagne médiatique à travers des émissions radiophoniques et télévisuelles et la production de contenus artistiques. Le volet culturel revient à l’utilisation de moyens endogènes notamment les sketchs et la musique pour participer à la sensibilisation des populations et contribuer au changement social et comportemental.

Dans cette dynamique, Onze (11) chansons et quatre (04) web humour et 02 théâtres forum sont produits grâce aux concours de certains artistes comédiens et musiciens. Des valeurs telles que la diversité des langues, la prise en compte du genre dans le choix du statut et le niveau générationnel des artistes ont occupé une place et pas des moindres dans l’identification des acteurs culturels. La culture, un maillon fédérateur au sein des communautés.

Djama Béog Néré, un avenir radieux pour tous !